vendredi 29 avril 2016

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NOS FACES CACHÉES d'Amy Harmon

Couverture : Nos faces cachées

Ambrose Young est beau comme un dieu. Le genre de physique que l'on retrouve en couverture des romances. Et Fern Taylor en connait un rayon, elle en lit depuis ses treize ans. Mais peut-être parce qu'il est si beau, Ambrose demeure inaccessible pour une fille comme elle. Jusqu'à ce qu'il cesse de l'être…

Nos Faces Cachées est l'histoire de cinq amis qui partent à la guerre.
L'histoire d'amour d'une jeune fille pour un garçon brisé, d'un guerrier pour une fille ordinaire.
L'histoire d'une amitié profonde, d'un héroïsme du quotidien bouleversant.
Un conte moderne qui vous rappellera qu'il existe un peu de Belle et un peu de Bête en chacun de nous…


    Ce livre, je l’ai dans ma PAL depuis un moment. Je l’ai acheté après en avoir entendu beaucoup de bien… puis j’ai continué en entendre parler, à lire des avis coups de cœur, encore et encore. Et il a commencé à me faire peur ! C’est un peu ce qui m’arrive lorsque j’entends trop de bien sur un roman : je suis presque assurée d’être déçue à la lecture. Alors je repoussais sans cesse l’échéance pour lire ce roman, jusqu’à ce que l’on me le donne en gage pour un défi. Je l’ai donc commencé et terminé en une petite journée ! Suis-je déçue de ma lecture ? Non ! Pas du tout ! Nos faces cachées est-il un coup de cœur pour moi ? Non plus. Même si l’histoire m’a touchée, m’a fait rire et pleurer, il manquait un petit quelque chose, une petite étincelle pour que l’appréciation se transforme en coup de cœur. Peut-être y avait-il juste un peu trop de longueur. Ou peut-être que l’auteure a tellement voulu faire passer son message, comme quoi la beauté est intérieure, qu’à un moment ça devient moralisateur et lassant. Mais tout de même, Nos faces cachées a été une lecture prenante, bouleversante.
    Je ne parlerai pas beaucoup de l’histoire parce que le résumé nous laisse un peu dans le flou et c’est bien ainsi. J’ai aimé découvrir petit à petit là où l’auteure voulait nous amener. J’ai aimé suivre la vie des personnages comme si elle était réelle (et on a souvent l’impression qu’ils sont réels tant l’histoire ressemble à la vraie vie) sans savoir ce qui allait advenir d’eux. Je m’attendais à ce que la romance prenne un peu plus de place, mais finalement c’est très bien ainsi parce que l’histoire entre Ambrose et Fern, bien que belle et vraie, n’est pas ce qui m’a marqué à la lecture du roman.
    Dans Nos faces cachées, on suit l’histoire de trois personnages : Fern, discrète et pas très jolie, qui est amoureux d’Ambrose depuis des années. Bailey, son cousin qui souffre d’une maladie qui le condamne à passer sa vie en chaise roulante et à mourir jeune, ce qui lui donne une vision de la vie très différente des autres personnes de son âge. Et finalement Ambrose, l’idole du lycée… de la ville même, mais qui est beaucoup plus que ça sous la surface de beau gosse sportif. On suit ces personnages à partir de l’adolescence, et pendant quelques années, et on revient même quelques années en arrière. Si j’ai aimé avoir des flashbacks de leur jeunesse, je les ai trouvés trop nombreux et pas toujours nécessaire. Je n’en avais pas besoin pour bien comprendre les personnages… des personnages uniques et hauts en couleur, il faut l’avouer ! C’est là pour moi l’une des plus grandes forces du roman. J’ai adoré Fern, Bailey (surtout Bailey) et Ambrose. J’ai adoré la paire que forment Fern et Bailey, leur amitié est tellement forte et belle… et j’ai tout autant aimé le petit groupe qu’ils forment lorsque plus tard, Ambrose se joint à eux. J’ai suivi leur histoire, leur vie, avec plaisir parce qu’ils m’ont fait sourire souvent, qu’ils m’ont fait réfléchir et qu’ils m’ont fait pleurer toujours à des moments où je ne m’y attendais pas. Il y a beaucoup d’événements dramatiques dans Nos faces cachées, et si j’ai eu la gorge serrée à plusieurs reprises à ces moments-là, ce sont souvent de petites réflexions des personnages, encore une fois surtout de Bailey, juste quelques mots, qui m’ont fait verser une larme ! Ah ! Bailey ! Quel personnage unique et attachant ! Juste pour connaître ce personnage, la lecture en vaut la peine ! Même si Fern et Ambrose sont aussi très touchants et attachants, pour moi c’est Bailey le cœur du roman, celui qui fait que tout ce tient, que tout a du sens.   
    En bref, une bonne lecture pour moi, un livre qui a frôlé le coup de cœur. Des personnages uniques, une histoire émouvante, poignante. Alors oui, comme beaucoup d’autre avant moi, je vais vous le dire : un roman à découvrir si vous aimez les livres qui touchent en plein cœur.   


Petits extraits, petites paroles des personnages parce que je les trouve ces tellement vrais:
"Je pense que les gens sont comme ça. Quand on les regarde pour de bon, on ne voit plus un nez parfait ou des dents régulières. On ne voit plus les cicatrices d'acné ou la fossette du menton. Tout devient flou et tout d'un coup on les voit, eux, les couleurs, le vie à l'intérieur de la coquille et la beauté prend un tout autre sens."

"— C’est dur d’admettre qu’on ne sera jamais aimé comme on voudrait l’être.
Pendant un instant, la jeune fille croit qu’il parle d’Ambrose et elle. Mais elle comprend tout d’un coup qu’il ne fait pas allusion à un amour non partagé… Pas vraiment. Il parle de sa maladie. De Rita. De toutes les choses qu’il ne pourra jamais lui donner. De toutes celles qu’elle ne voudra pas accepter. Parce qu’il est malade. Et qu’il ne guérira jamais.
— Il y a des jours où je ne peux plus le supporter.
La voix de Bailey se met à trembler et il cesse de parler aussi brutalement qu’il l’a commencé.
Les yeux de la jeune fille se remplissent de larmes de compassion qu’elle essuie en entrant la voiture dans le garage sombre des Sheen. L’éclairage automatique répand son accueillante lumière au-dessus d’eux. Elle met le frein à main, détache sa ceinture de sécurité et pivote vers son cousin. Dans l’obscurité, le visage de Bailey est défait et Fern est envahie par la crainte : elle sait qu’il ne sera pas à ses côtés
pour toujours – il ne sera même pas à ses côtés pour longtemps. Elle prend sa main dans la sienne.
— Il y a des jours comme ça, Bailey, où on se dit qu’on n’en peut plus. Et puis on découvre qu’en fait, on peut encore avancer. Toujours. Tu es fort. Tu respires un grand coup, tu déglutis encore une fois, tu souffres encore un peu et tu trouves un second souffle, affirme Fern dont le sourire tremblant et les yeux pleins de larmes contredisent les paroles."

2 commentaires:

  1. Je suis d'accord avec toi, Bailey est le pilier du roman. Effectivement un personnage émouvant incontournable.

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