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LA TABLE DES IMMORTELS tome 1 LA REINE DE LA FOLIE de Sébastien Thréhout

MERCI À LIVRADDICT, AUX ÉDITIONS NESTIVEQNEN ET À L'AUTEUR POUR CE PARTENARIAT !

L'Immortel Oboss, père de la magie et du mensonge, oeuvre en secret depuis des siècles afin de détruire la Table des Immortels, cette relique honnie sur laquelle est gravé le nom de chaque Immortel et qui les prive d'une partie de leurs pouvoirs et protège les humains.

Tandis qu'il avance ses pions, son ennemi, l'ordre Sadourak et ses chevaliers dont l'armure a fusionné avec leur chair, perd chaque année de son influence et de son pouvoir.

Mais d'autres forces s'éveillent et alors que le monde d'Ern retient son souffle, la Reine de la folie, l'Immortelle Sanne, envoie les ancêtres corrompus hanter la terre des hommes en vue de préparer le retour de son frère Oboss.

   Il y avait un bout de temps que je n’avais pas lu un livre de fantasy tel que La reine de la folie : de la fantasy avec une intrigue intelligente, recherchée et complexe. De la fantasy avec un monde riche et complet, peuplé de chevaliers, de sorciers, de personnes mi-hommes mi-bête et d’autres créatures inventés par l’auteur.  En fait, l’univers et l’histoire du roman sont si complexes, que ça m’a fait un peu peur au début. Les premiers chapitres ont été pénibles : il y a tant de noms de lieux à retenir, tant de personnages différents à suivre, que j’ai eu envie de mettre ma lecture de côté. Mais j’ai persévéré et après une cinquantaine de pages, la magie a opéré : je n’étais plus capable de reposer le livre. Et surtout, je ne me posais plus de questions pour savoir qui était tel personnage, quel était son rôle. Je me laissais porter par le récit, qui est écrit dans un style fluide et prenant.  

   Difficile de faire un résumé de l’intrigue, vu qu’on suit quatre personnages différents (et quelques uns de plus vers la fin du roman), qui sont eux-mêmes entourés par plusieurs personnages secondaires, mais je dois dire que j’ai tout adoré de l’histoire ! Dans le résumé, on parle de l’Immortel Oboss qui avance ses pions et en lisant le roman, c’est vraiment l’impression qu’on a : que l’histoire est un échiquier et que chaque personnage est un pion que l’Immortel place là où il veut. Si on sait quel est le but d’Oboss, on ne comprends pas bien le rôle que joue chaque personne dans son plan pour arriver à détruire la table des Immortels, on ne sait pas non plus quel lien les relie les uns aux autres. L’intrigue avance lentement, à petits pas de tortue à chaque point de vue d’un personnage. Et ça pourrait être ennuyant, mais ce n’est pas du tout le cas ! Bien au contraire, cela nous permet d’apprendre à connaître chaque personnage et de s’attacher à la plupart d’entre eux. Gros coup de cœur pour Deïal, le Samourak qui remet en doute les enseignements donnés par ses maîtres et qui m’a fait douter aussi des intentions véritables des Immortels. J’ai aussi beaucoup aimé Baldir, le sorcier nain difforme, personnage qui met une touche de joie et de légèreté dans le roman. La lenteur du récit nous permet aussi de découvrir chaque parcelle du monde créé par l’auteur, même les territoires gouvernés par les Immortels comme la cité de Meleter que j’ai trouvé fascinante, et de rencontrer les différents peuples qui y habitent.

   En bref, La reine de la folie est un roman passionnant. Malgré la quantité d’informations à retenir, on plonge dans le récit avec délice et lorsqu’on le termine, c’est avec regret qu’on quitte le monde de l’auteur.  Maintenant, je n’ai qu’une envie : me procurer le deuxième tome sans attendre, pour ne pas quitter le monde d’Ern et ses personnages trop longtemps. Un roman de fantasy que je recommande chaudement à tous les fans du genre.