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Mini-chronique sur mes dernières lectures
LE PASSEUR de Lois Lowry
Le monde dans lequel vit Jonas est bien éloigné du nôtre : une société où la notion d'individu n'existe pas. Plus surprenant encore : ses membres ne ressentent rien. Ni amour ni haine viennent bousculer leur quotidien. Les gens ne meurent pas non plus. Ils sont "élargis". Tout comme le héros de cette histoire – un garçon de douze ans – le jeune lecteur brûlera de savoir ce qui se cache derrière ce terme si obscur.
J’avais peut-être de trop grandes attentes envers
le Passeur, parce que même si j’ai passé un bon moment, je suis assez déçue de
cette lecture. La faute sûrement à tous les commentaires élogieux que j’ai lue
sur ce roman ! Mais j’ai trouvé que cette dystopie est très jeunesse, d’avantage
destinée à des enfants qu’à des adolescents. Le jour où je chercherai une
dystopie pour faire lire à ma fille de 12 ans, c’est celle-ci que je choisirai.
L’histoire est simple mais elle contient un message qui est plus que jamais d’actualité
et le roman se lit rapidement. On embarque dans l’histoire en compagnie de
Jonas, à qui on s’attache facilement, et on découvre le monde dans lequel il
vit… un monde qui ressemble au nôtre, tout en étant très différent parce que
tout y est gris. Et plat. Mais Jonas, et tous les autres, n’en ont pas consciences.
Ils ignorent que les choses ont déjà été différentes et ils acceptent leur vie.
Ils l’apprécient même. C’est le cas de Jonas, jusqu’à ce que des événements lui
fassent découvrir un autre monde et qu’il commence à se poser des questions, à
douter du bien-fondé de la façon dont la communauté fonctionne. Et j’ai bien
aimé suivre son cheminent : j’ai aimé voir l’évolution de ce personnage, l’évolution
de ses pensées et de ses émotions.
Quel est le problème alors ? Pourquoi est-ce que je
suis déçue par Le passeur ? Et bien, c’est difficile à expliquer. Je crois que
j’ai ressenti un manque de tout. Un manque de personnages secondaires
attachants, un manque de sentiments, un manque d’approfondissement de l’intrigue
qui va un peu trop vite. Surtout à la fin. J’ai eu l’impression de rester en
surface, de ne pas aller au cœur des choses et j’en suis ressortie frustrée.
Malgré ces sentiments mitigés, Le passeur est un
roman qui vaut la peine d’être découvert et que je conseillerai à ceux qui
veulent se lancer pour la première fois dans ce genre de lecture. C’est un
livre que je relirai sûrement un jour, avec l’intuition que je l’apprécierai d’avantage
cette fois parce que mes attentes seront beaucoup moins élevées.
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